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Un jour, j'ai...
9 avril 2014

Un jour, j'ai... été dans les loges du stade.

enveloppe kraft

 

Afin de savourer la lecture de ce billet, je vous conseille le fond sonore:

"Allez Nancy" de Roland Chopinez et son orchestre, chanté par Pédro Gonzalés (1977).

 

"Les Anglais ont inventé le football, les Français l'ont organisé, les Italiens les mettent en scène" - Serge Uzzan

 

J’ai trois passions dans ma vie : le ski, le foot et la masturbation. Mais là où j’habite, il n’y a pas de montagne… En revanche des terrains de foot, y’en a plein.

Le football et moi, c’est une histoire d’amour qui dure depuis 28 ans.

28 ans de matchs tous les weekends, d’entrainements réguliers au cours des semaines, de soirées devant la télévision à supporter mes équipes préférées, de prises de bec avec les copains après une défaite, de matchs disputés et rejoués dans la tête au moment du coucher…

Vous l’avez compris, c’est plus qu’une passion, c’est une partie de moi, une partie de ma vie.

Alors quand j’ai reçu ce papier dans ma boîte aux lettres, ça m’a fait bizarre. J’étais à la fois joyeux et stressé. Je n’étais pas dans le même état que pour un catalogue des 3 Suisses, mais pas loin.

Remise en contexte.

Nous sommes le mercredi 26 février 2013. Comme vous le savez, j’adore aller chercher le courrier. L’enveloppe est là, reconnaissable entre toutes car d’une couleur et d’un format qui ne sont pas habituels, avec cette inscription en bleu qui ne laisse aucune place au doute : montée de stress.

 

Vite je rentre à la maison, vite j’ouvre l’enveloppe à l’aide de ciseaux avec les mains qui tremblent un peu. Heureusement que le petit n’était pas dans mes pattes à ce moment-là sinon il aurait encore terminé avec les ciseaux plantés dans l'oeil après m'avoir fait sursauter en criant après moi après s'être caché.

L’enveloppe est ouverte, je sors le papier et le lis. Je dois me rendre le 19 mars prochain (OK jusque-là ça roule), au stade Marcel Picot de Nancy (Ah bon ?!), dans la salle Platine (Non mais ?!), qui se trouve dans les loges du stade (Wouah putain la classe !).

En plus on me dit de me garer au parking P3, qui se trouve juste devant la porte menant à la loge. Ça c’est de la balle parce que je déteste rouler en ville et chercher une place de parking !!!

J’en discute avec les copains qui me disent qu’ils sont déjà allés dans cette salle. C’est un bar, tout neuf, avec une chouette moquette posée au sol. Et depuis les fenêtres, on a vue sur le terrain. On peut même sortir de la salle et aller s’asseoir sur des fauteuils-super-confortables-qui-doivent-coûter-un-bras-et-que-je-ne-pourrais-même-pas-me-payer-pour-en-mettre-un-chez-moi-mais-eux-dans-leur-stade-ils-les-mettent-dehors-parce-que-quand-on-a-du-pognon-on-sait-pas-quoi-en-faire.

 

Les jours passent, me rapprochant lentement, mais sûrement, de la date fatidique.

Puis le jour J arrive.

Je monte dans la voiture.

Je fais la route jusqu’à l’entrée de Nancy.

Je rentre dans Nancy, ça y est, montée de stress. Qu’est-ce que je déteste rouler en ville avec des gens qui déboulent de tous les côtés !

J’ose les changements de files, de voies, je me fais klaxonner, j’insulte les gens bien fort parce que derrière ma vitre fermée ils ne m’entendent pas… Et je vois le stade.

J’entre dans le parking qui m’est conseillé et réservé pour l’occasion ; je me gare.

Je descends de la voiture et contemple le stade. J’adore regarder des stades.

Je vois des gens qui suivent un chemin, je les suis. Je rentre par une porte. Jamais je n’y serais passé si je n’avais pas reçu ce courrier, alors j’en profite, je regarde, je vois le terrain sous un autre angle… Et je me présente à un homme chargé de l’accueil :

« Bonjour, je dois me rendre à la salle Platine.

- Ah c’est la salle Michel Platini. (Mes yeux pétillent, quand même, Michel Platini, nan mais allo quoi !). Ce n’est pas là, il faut ressortir et prendre la porte A.

- Ah ok.

- On vous l’avait indiqué sur le papier…

- Ah bon vous avez fait ça ?

- Bah oui pour éviter que les gens cherchent comme des cons.

- Ah c’est pas con !

- Bah oui. »

 

Hop, je reprends le même chemin mais dans l’autre sens. Je regarde encore le terrain, les gradins… J’arrive devant la bonne porte.

Je l’ouvre et je me retrouve en bas d’un escalier. Ne voyant rien et comme je suis pas trop débile, je me dis qu’il faut monter. Ce que je fais.

Il est génial cet escalier ! Sur les murs, et jusqu’à l’entrée de la salle où je dois aller, il y a des photos de tous les gens qui ont fait l’histoire de l’ASNL. J’ai les yeux qui brillent, je lis les noms et prénoms, les dates de leur règne au club en tant que joueur ou entraîneur… Les gens que je croise dans l’escalier doivent me prendre pour un cinglé parce que je suis le seul à sourire, mais je m’en fous !! C’est pas parce qu’ils sont habitués à ce genre de chose que tout le monde doit l’être !

 

Une fois l’ascension terminée, je vois la porte de la salle (Michel Platini, putain !!). Des gens sont devant, l’air blasé, pas pressés de rentrer. Je longe le couloir. Couloir dont les murs sont en fait des parois de plexiglass, qui offrent une vue magnifique sur le terrain synthétique foulé par les joueurs. Je me dis : « Mais bordel, y’a que moi qui trouve ça beau ?!! »

Je repère les toilettes. Il faut que j’y aille parce que pas question de sortir de la salle pendant les quatre-vingt-dix minutes qui viennent !

Je fais mon pipi, mon caca aussi et je sors. Quand même la vue est belle. Et eux ça ne leur fait rien ?! Ils sont tellement préoccupés par leur petite personne qu’aucune émotion ne transparait ! M’en fous, je vais leur montrer que je suis content d’être là, je sors mon téléphone et je prends le terrain en photo !

 

Tiens, un bruit derrière l’imposante double porte grise. Ça va être l’heure du coup d’envoi !!

L’hôtesse nous invite à entrer dans la salle. C’est vrai qu’elle est belle (la salle hein, pas l’hôtesse). Et grande. Avec des tables partout et des sièges qui semblent très confortables ma foi !

Tout le monde se cherche une place et au bout d’un certain temps la pièce est remplie.

 

Et c’est à ce moment-là que l’hôtesse prend la parole : « Bonjour à tous et soyez les bienvenus ! Une annonce va vous être faite par micro. »

Crépitement dans les enceintes (Bose les enceintes, z’ont vraiment du pognon !!), tapotement du doigt sur le micro, voix de femme :

« Ministère de l’éducation nationale, concours d’adjoint administratif. Vous êtes 600 inscrits pour 5 places, l’épreuve dure une heure trente. Vous pouvez retourner les sujets. »

 

 

 

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