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Un jour, j'ai...
4 avril 2015

L'art de sublimer un événement.

hasard

 

Une partie de jambes en l'air sans Marvin Gaye? Pire qu'une branlette dans les toilettes d'un resto route.

 

Imaginez un film de Tarantino sans sa bande son. Aucun intérêt. 

Le mec disait dans une interview qu'il s'enfermait dans une pièce chez lui, il écoutait des CD pendant des heures et puis bim, une chanson lui donnait l'idée d'une scène, cette scène lui donnait l'idée d'un film et chaque scène de ce film devrait avoir sa propre chanson qui collait parfaitement et qui était dans le même esprit que la chanson qu'il a entendue au début. Bon c'était une interview en Anglais, ça rend forcément mieux, mais je pense avoir grosso-modo compris sa démarche.

 

On a tous associé des images, des moments de vie et des tas d'autres choses à une chanson. Quelque part, on fait aussi nos propres montages. Certes on n'a pas le même talent que Tarantino (mais en même temps le gars il est payé pour ça, alors que nous on bosse, on change des couches, on fait à bouffer pour la famille et on regarde W9), mais on se débrouille, on arrive à "sentir" si une chanson colle avec le message qu'on veut faire passer, avec une image, une scène filmée ou une personne.

 

Et parfois, c'est la vie - ou appelez ça comme vous voulez: le destin, le hasard, mon cul - qui se charge de mettre en relation une chanson et un moment de vie. Et c'est pas toujours de bon goût...

 

Situation n°1: l'IRM.

Il y a quelques semaines, je suis allé passer un IRM à l'hôpital. J'attends quelques minutes en salle d'attente au milieu de gens qui boitent, qui toussent, qui pleurent, qui souffrent et on vient me chercher. Je m'installe dans la grosse machine qui fait un bruit assez désagréable, et fort en plus. La personne qui s'occupe de moi est plutôt prévenante, elle me file un casque pour couvrir le bruit. Quelques chansons plus tard, j'entends ça:

https://www.youtube.com/watch?v=JGcgqbU23BQ

 

Situation n°2: le tonton.

"Tu peux passer chercher l'oncle de Machine à la gare avant de venir chez nous comme c'est sur ta route?" Bien sûr frérot, pas de problème je le prends. J'arrive à la gare, je scrute attentivement les passagers qui descendent du train parce que je ne l'ai encore jamais vu. Une personne sort d'un wagon, son physique est proche de la description qu'on m'a faite. Je l'aborde, il me sourit, on se présente. C'est bien le tonton. Il est sympa et souriant, Ca ira pour le trajet. On charge les valises dans le coffre et c'est parti. "J'espère que vous aimez Renaud" que je lui dis. "Oui" qu'il me répond. Les titres défilent et on termine sur ça:

https://www.youtube.com/watch?v=gENe54C6vvI

J'aime bien celle-là, j'ai chanté un petit peu.

On décharge le coffre et on arrive chez Machine et Frérot. Embrassades, rires, tout le tralala.

Machine: "Il est où Truc?"

Tonton: "Il a pas pu venir à cause du boulot".

Moi (à Frérot): "C'est qui Truc".

Frérot (à moi): "Son copain, pourquoi?"

 

Situation n°3: l'incinération de Tonton Jean-Claude.

Tonton Jean-Claude nous a quittés il y a 5 ans maintenant. C'était dur. Un super mec, toujours souriant et serviable, qui aimait rire et ... Johnny. Bon, faut bien avoir quelques défauts.

On lui a dit au revoir en deux fois: le vendredi à l'église en grand comité et le lendemain au crématorium en comité restreint. Le maître de cérémonie du crématorium nous laisse un temps entre nous et nous demande si on veut passer quelques unes de ses chansons préférées avant le moment de l'incinération. On donne le CD, il le met et les hauts-parleurs diffusent ça:

https://www.youtube.com/watch?v=l2i5hIxAMBw

 

Situation n°4: le covoiturage avec une bombe.

Quand j'étais étudiant, y'avait au sein de ma promo une fille... encore plus bonne que la plus bonne de tes copines, comme diraient deux poètes contemporains. Elle me plaisait bien, et je ne savais jamais quoi dire en sa présence. On a sympathisé, on est devenu potes mais je ne lui ai jamais rien dit sur ce que je ressentais.

Un jour, on a dû choisir un lieu de stage. On s'est arrangé pour que ce ne soit pas toujours la même personne qui conduise. Ce matin-là, j'étais le chauffeur. Ambiance sympa, on rigole, on parle de tout et de rien. Je dois aller à l'essence. Je propose de lui laisser la radio pendant que je fais le plein. Je sors, fais ce pourquoi je suis là et retourne dans la voiture. A la radio, on diffusait ça:

https://www.youtube.com/watch?v=x7_Ov6Drwqo

 

 

Que penser de tout ça? Pourquoi? Comment? Qui? Mais où est donc Ornicar? Qui tire les ficelles? Pouvez-vous m'aider? Avez-vous déjà vécu pareils moments?

 

 

 

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